jeudi 12 novembre 2009

Un Homme.

Veste gorgée de pluie, jean troué colle à la peau.
Seul et haï de tous à genoux-bitume,
L’Homme en gris vomit haine et désespoir.
Il lève vers moi un regard inquiet,
Dévoile un visage émacié ravagé d’Excès.
Des plaques recouvrent son corps,
Le dévorent digèrent détruisent,
Et le font s’effacer, peu à peu.
On peste/crache/crie/pousse,
On foule aux pieds la silhouette recroquevillée
Miroir prurit humiliante chienne humanité.
Pourquoi l’abîme ?
Est-ce l’appel du vide ? Le Saut ? Est-ce un choix, est-ce inévitable ?
L’homme n’est pas un roseau pensant,
Il n’est qu’un de ces arbres qui croissent sous vent fort :
Son exposition déterminera sa forme.
Chaque bourrasque matraque imprime sa marque et corrompt.
Écrasé par l’averse couché sur la pierre,
Il finira sa vie tordu rampant soumis !
La Lutte est terrible et l’Espoir ténu.
Il ne reste qu’à pousser.

1 commentaire:

Cha a dit…

Bien imagé. On suit réellement la progression lente, douloureuse et finalement oubliée de l'Homme. Personnellement j'ai l'impression d'entendre la pluie au rythme des lignes... Je dois voir la poésie comme quelque chose de sonore plus que de visuel.

Enfin bref, je vais manquer à mon devoir de juge dans toute son objectivité parce que "J'aime". Tout simplement.