dimanche 31 mai 2009

Absence.

Quelques éclats de voix se font entendre :
Brouhaha silencieux des enfants qui crient, courent.
Les mouettes rient, la cloche de l’église résonne prudemment et
Les toits s’étendent à mes pieds.
Des silhouettes s’animent, marchent, vivent…
Le parfum du pavé, humide de rosée, est enivrant,
L’odeur des épices et des fruits parvient à ma fenêtre.
Je me laisse flotter au gré du vent qui caresse mon visage ;
Grisante, l’animation me berce et m’éveille à la fois.
Les visages en contrebas sont joyeux, les rires francs :
Des regards qui se croisent, des rencontres, du plaisir partagé.

Mais alors Gong terrible sonne glas !
Vice-Douleur de l'absence...
Crabe grinçant puant suppurante plaie béante !
Que me sont leurs joies quand la mienne m'est ôtée ?
Tout dépeuplé, la vie n'est qu'observée.
3 noires années, impair et Manque !
Rien ne va plus : la rue tourne et se vide,
Délire et meurt.

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